[Communiqué de presse] Résultats de l’enquête CPME sur la situation de l’emploi et des salaires dans les TPE-PME

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La CPME a réalisé une enquête entre le 6 octobre et le 10 novembre 2022, 2566 réponses ont été comptabilisées dont 2330 entreprises employant au moins un salarié.

« Sans surprise, fait remarquer Clarisse MAILLET qui représente le tissu des TPE/PME du département, les difficultés à recruter restent un problème qui frappe la quasi-totalité (91%) des dirigeants interrogés qui cherchent actuellement à recruter. La première raison évoquée par nos chefs d’entreprise est le nombre insuffisant de candidats (79 %), suivi de l’inadéquation du profil des candidats (69 %). Les difficultés rencontrées par les candidats pour se loger sont également citées par 13% d’entre eux.

Pour pallier ces difficultés de recrutement, précise-t-elle, près des deux tiers des dirigeants (67%) souhaitant recruter ont revu à la hausse le salaire à l’embauche. »


« En toute logique, se désole la Présidente, et c’est un immense gâchis, les difficultés de recrutement ont un impact sur l’activité des entreprises. Un tiers des dirigeants (33 %) déclare refuser des commandes ou des ventes en raison du manque de salariés. »


« Il est par ailleurs intéressant de souligner, analyse Damien-Marie GIRAUD – Secrétaire Général de la Cpme71, que le contrat à durée indéterminée (CDI) n’est plus vu comme un graal par les salariés. Ainsi, parmi les entreprises ayant au moins un salarié, trois dirigeants sur dix (31 %) se sont vu déjà opposer un refus à leur proposition de CDI en fin de CDD.  11 % des dirigeants (26% dans l’hôtellerie-restauration !) constatent même, et c’est là une véritable évolution, que les salariés qu’ils recrutent ont une préférence pour un CDD plutôt que pour un CDI. Difficile, dans ces conditions, de ne pas se poser de questions sur le bonus/malus mis en place par le gouvernement, se permet-il de glisser… »


« Enfin, poursuit-il, pour faire face à l’inflation, un dirigeant sur deux (50%) ayant au moins un salarié prévoit une augmentation des salaires dans l’entreprise au 1er janvier 2023. Cette hausse sera, dans plus de la moitié des cas (55%), au moins égale à 3 %. Il convient également de préciser que près d’un dirigeant sur deux (44 %) envisage le versement d’une prime de partage de la valeur (PPV) d’ici la fin de l’année. »


« S’ils projettent donc d’améliorer la rémunération de leurs salariés pour faire face à l’inflation, fait remarquer le Secrétaire Général, les dirigeants sont en revanche très largement défavorables (68%) au projet du gouvernement d’instaurer un « dividende salarié » qui prévoirait un versement obligatoire aux salariés, en cas de versement aux actionnaires. »


« En ce qui concerne les réformes en cours, conclu la Présidente Clarisse MAILLET, les chefs d’entreprise exaspérés de ne pas parvenir à recruter alors que le taux de chômage dépasse les 7%, plébiscitent (81%) une réduction de la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi. De même, 84 % jugent nécessaire ou utile le lancement d’une réforme de notre système de retraite.

Sujets dont s’est emparée la CPME avec François ASSELIN, trop souvent seul représentant élu des employeurs autour de la table des négociations… »

 

Clarisse MAILLET est par ailleurs reçu ce mercredi 22 novembre par M. le Préfet de Saône & Loire Yves SEGUY, à l’occasion d’un petit-déjeuner économique, où elle expose les inquiétudes des TPE/PME à l’aube de 2023.

L’enquête CPME (lien)