La proposition de loi visant à « renforcer la protection des familles d’enfants atteints d’une maladie ou d’un handicap ou victimes d’un accident d’une particulière gravité » a été publiée au Journal officiel le 20 juillet 2023.
Elle apporte différentes modifications au code du travail :
- Protection du salarié en congé de présence parental
La loi introduit une protection contre le licenciement à l’égard du salarié en congé de présence parental, qui s’applique :
- pendant un congé de présence parentale ;
- pendant les périodes travaillées si le congé de présence parentale est fractionné ou pris à temps partiel.
Toutefois, l’employeur peut rompre le contrat s’il justifie d’une faute grave de l’intéressé ou de son impossibilité de maintenir ce contrat pour un motif étranger à l’état de santé de l’enfant de l’intéressé.
- Congés pour événements familiaux
Le nombre de jours attribués dans le cadre du congé pour décès d’un enfant est augmenté. Il sera porté à :
– 12 jours ouvrables (contre 5 jours actuellement) pour un enfant âgé de 25 ans et plus ;
– 14 jours ouvrables (contre 7 jours ouvrés actuellement) dans certains cas (lorsque l’enfant est âgé de moins de 25 ans ; quel que soit son âge, si l’enfant décédé était lui-même parent ; en cas de décès d’une personne âgée de moins de 25 ans à la charge effective et permanente du salarié).
Ces jours resteront cumulables avec le congé de deuil parental, en cas de décès d’un enfant de moins de 25 ans, soit 8 jours supplémentaires fractionnables. De plus, le congé pour annonce de la survenue d’un handicap, d’une pathologie chronique nécessitant un apprentissage thérapeutique ou d’un cancer chez un enfant passera, quant à lui, à cinq jours ouvrables (contre deux actuellement).
- Recours au télétravail pour les salariés aidants
La loi facilite le recours au télétravail pour les salariés aidants à l’instar des salariés en situation de handicap et les femmes enceintes. L’accord collectif ou la charte télétravail devra désormais déterminer « les modalités d’accès des salariés aidants d’un enfant, d’un parent ou d’un proche à une organisation en télétravail ».
Dans le cas où le télétravail a été formalisé par un accord entre le salarié et l’employeur, en l’absence d’accord collectif ou de charte, l’employeur sera tenu de motiver son éventuel refus du télétravail demandé par le salarié aidant.
- Versement de l’allocation journalière de présence parentale (AJPP)
L’accès et le renouvellement du droit à l’AJPP versée pendant le congé de présence parentale, sont facilités.
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