Une vingtaine d’entrepreneurs du Chalonnais, tous adhérents de la CPME de Saône-et-Loire, ont échangé autour de la situation inédite provoquée autour de la Covid-19 ce vendredi 23 octobre avec le sous-préfet de Chalon-sur-Saône Jean-Jacques Boyer sur le plan de relance, les aides publiques…
Une fois par mois, le représentant de l’État sur le bassin chalonnais anime une réunion pour parler économie et des difficultés des entrepreneurs avec les représentants de la Banque de France, des syndicaux patronaux… « En raison du contexte, nous allons sans doute la réunir tous les quinze jours ou toutes les semaines », souligne Jean-Jacques Boyer.
« C’est l’occasion de dénouer des difficultés, de faire remonter les inquiétudes du terrain… On récolte des informations et on les fait remonter. » Sur la situation exceptionnelle liée à la Covid-19, il a rappelé : « On ne peut pas faire comme si ça n’existait pas, car nous arriverions à des situations que l’on ne supporterait pas ».
Des aides financières octroyées par l’État
Il a été également question des différentes aides mobilisées par l’État, « les plus généreuses de tous les États européens » : le fonds de solidarité, les prêts garantis par l’État, les reports de charges fiscales et sociales… Le représentant de l’État a été alerté par des jeunes entrepreneurs, ayant créé sur leur activité en février, trop tard pour bénéficier d’aides. « Il faudrait que le dispositif ACRE (Aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise) puisse être reporté des mois d’inactivité », a proposé une jeune adhérente de la CPME 71.
A l’approche de Noël, l’inquiétude grandit chez les commerçants
« Il y a un grand vide autour des professions libérales », lance un consultant présent dans la salle. « À part ceux qui ont au moins un salarié, il n’y a aucune aide pour eux. » Une situation que le sous-préfet n’ignore pas et a fait remonter à qui de droit.
Des commerçants se sont dits « inquiets pour Noël à la suite de l’annonce du couvre-feu ». Et d’ajouter : « Nous avons déjà perdu deux Noëls avec les Gilets Jaunes, puis les mouvements sociaux autour des retraites, faisant les affaires du e-commerce. Il ne faudrait pas en perdre un nouveau, car beaucoup de commerces de nos centres-villes ne s’en remettront pas. »