Le sous-préfet visite une manufacture qui souhaite investir
La directrice Corinne Juordain souhaiterait bénéficier du plan de relance mis en place par l’État. Photo JSL /Emmanuel DALIGAND
Sous-préfet de l’arrondissement de Charolles, Jérôme Aymard visitait ce jeudi après-midi les ateliers de la Manufacture de Digoin. Un fleuron industriel qui va de l’avant et souhaite poursuivre ses investissements.
La petite entreprise ne connaît pas la crise. Ou peu. Si elle a évidemment souffert d’une année 2020 marquée par le confinement et le contexte sanitaire et économique incertain, la Manufacture de Digoin continue de tirer son épingle du jeu. Les carnets de commandes sont de nouveau remplis et les perspectives réjouissantes, notamment à l’exportation. C’est ce qu’expliquait hier la directrice Corinne Jourdain en faisant visiter ses ateliers de la rue de la Verne au sous-préfet Jérôme Aymard, au sénateur Fabien Genet, au maire de Digoin David Bême et au conseiller départemental Thierry Desjours.
« Aujourd’hui nous sommes en plein développement, en pleine croissance. Malgré la pandémie, les gens se projettent. Ils profitent de la période actuelle pour refaire leur décoration. Même sur la partie horticole, on a de grosses commandes. Les clients sont en demande de céramique française. Ils savent qu’on est sur de la qualité . »
« On a besoin d’investir »
Six ans après avoir repris l’entreprise alors placée en liquidation judiciaire , Corinne Jourdain envisage donc l’avenir plutôt sereinement. Elle ne manque pas d’idées pour lui redonner ses lettres de noblesse et de nombreux investissements sont ainsi à l’étude. Que ce soit au niveau des moules, vieillissants, ou encore sur l’outil de production. « J’aime bien le côté artisanal qui fait la singularité de la Manufacture mais je voudrais automatiser certaines tâches, notamment pour les grandes séries, explique-t-elle. C’est un équilibre à trouver »
Une orientation d’autant plus nécessaire que le recrutement relève parfois du véritable casse-tête. « J’ai beaucoup de mal à recruter du personnel. On est 15 actuellement à la production mais dès qu’on a une ou deux absences, ça devient très compliqué ». Parmi les autres projets évoqués, celui d’ouvrir le site vers l’extérieur. En créant par exemple un pôle de recherche et de développement tourné vers l’architecture. « J’aimerais faire venir aussi des designers et des chefs en résidence, détaille la directrice. On a besoin d’investir car les gens sont demandeurs. Mais cela suppose d’avoir la maîtrise du foncier . »
Un problème foncier
Et de ce côté-là, le bât blesse fortement. En conflit judiciaire avec le propriétaire des murs depuis plusieurs années, Corinne Jourdain commence à perdre patience. Si elle veut bien mettre la main à la poche, pas question de payer à prix d’or des bâtiments construits pour certains en 1875 et aujourd’hui passablement vétustes. « Il y a des fuites d’eau, il fait parfois 0 degré dans les ateliers, au bout d’un moment ce n’est plus possible, dit-elle. J’aimerais racheter mais c’est beaucoup trop cher. On est à Digoin, pas à Lyon. Surtout qu’il y a sans doute près d’un million d’euros de travaux à réaliser Au-delà de cette question épineuse, le sous-préfet, visiblement ravi de la visite, s’est engagé à aiguiller la directrice afin de bénéficier des aides délivrées dans le cadre du plan de relance.
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